La classe préparatoire Droit-Economie (D-E, ex D1) est une classe préparatoire atypique, car, tout comme la D2 (économie-gestion), elle associe des cours en lycée et à l’université.
Un rythme de prépa « authentique »
La partie enseignée au lycée a le fonctionnement et le rythme d’une classe préparatoire classique.
Les élèves sont souvent évalués. Des devoirs sur table de quatre heures ont lieu régulièrement — souvent le samedi — sur les matières enseignées au lycée. À cela s’ajoutent des interrogations orales, dites « khôlles » : après trente minutes de préparation, l’élève présente pendant dix minutes son exposé sur le sujet qui lui a été attribué avant que le khôlleur ne lui pose des questions pendant dix autres minutes. Ce dernier fait ensuite un point sur l’exercice avec l’étudiant afin qu’il puisse s’améliorer, pendant les dix dernières minutes.
La charge de travail est conséquente. Selon leur partenariat, le nombre d’heures de cours dispensés entre la faculté et le lycée peut varier, mais il faut compter une trentaine d’heures par semaine. En dehors des cours, les étudiants doivent évidemment apprendre leur cours de façon régulière, afin de répondre à l’exigence des évaluations régulières, mais aussi faire des recherches personnelles, car le maître-mot de toute classe préparatoire est la curiosité. Rechercher, lire et ficher des ouvrages juridiques, économiques ou d’autre nature (manuels, essais, articles de doctrine, rapports) seront des activités quotidiennes.
La prépa D1 n’est donc pas à mi-chemin entre une classe préparatoire et la faculté : ce sont les deux en même temps !
Un partenariat avec l’université
La grande richesse de la classe préparatoire Droit-Economie est son partenariat avec la faculté.
Les élèves reçoivent, comme tout étudiant-juriste, des cours de droit dans une faculté partenaire. Leur emploi du temps est donc divisé entre les heures de cours et les évaluations en lycée d’une part et, d’autre part, les heures de cours magistraux (CM) et de travaux dirigés (TD) ainsi que les galops d’essai et partiels de l’université. Ils valident donc une première année de licence (L1) puis une seconde année de licence (L2) et pourront, dans tous les cas, continuer leurs études de droit en troisième année (L3).
L’intérêt de ce partenariat est triple. D’abord, la formation cumule les avantages de la classe préparatoire et ceux de l’université : la prépa favorise la rigueur et la capacité d’analyse tandis que la faculté forme l’esprit de juriste, avec l’accès à d’éminents professeurs ainsi qu’à d’intarissables ressources d’ouvrages et de revues. Ensuite, la prépa approfondit souvent des notions abordées à la faculté, ce qui permet d’améliorer sensiblement les notes à l’université et ainsi, d’obtenir un bon dossier pour prétendre aux parcours universitaires sélectifs ensuite. Enfin, à l’issu des deux ou trois années de prépa, l’étudiant qui veut s’orienter vers une carrière juridique dispose déjà d’une grande expérience de la faculté et de la méthode de travail en prépa : il a tout pour réussir.
Les cours enseignés à la faculté varient selon le partenariat avec le lycée. Les matières juridiques fondamentales, les « majeures », y sont toujours enseignées, mais certains partenariats prévoient que les élèves de prépa aient toutes les matières de L1 et de L2, et d’autres que certaines.
Un enseignement pluridisciplinaire
Les enseignements du lycée correspondent aux matières du concours :
- Droit civil, une branche du droit privé étudiant les relations entre individus, que ce soit le Droit des biens (le Droit de la propriété par exemple), le Droit des personnes et des incapacités ou encore le Droit des obligations (la responsabilité civile, le Droit des contrats, etc.) ;
- Economie, avec un programme qui se divise entre Microéconomie et Macroéconomie ;
- une option obligatoire, le choix de celle-ci différant selon la prépa :
- Droit public, avec un programme se divisant entre le Droit constitutionnel (qui concerne le gouvernement et les pouvoirs publics, par exemple le rôle du Président de la République) et le Droit administratif (davantage sur l’administration et sa relation avec les administrés, par exemple le recours à la force publique) ;
- Droit des affaires, se divisant entre le Droit commercial (qui concerne les individus qui pratiquent le commerce) et le Droit des sociétés (en un mot, le Droit des entreprises) ;
- ou Mathématiques-statistiques, dans la continuité du programme de la spécialité mathématiques du baccalauréat, avec aucune géométrie ni trigonométrie, mais beaucoup de problèmes d’analyse (étude de fonctions, intégrales), de probabilités, de dénombrement, de statistiques ;
- Anglais, obligatoire à l’écrit ou à l’oral pour le concours ;
- Une deuxième langue vivante (allemand, espagnol ou italien), obligatoire aussi à l’oral ou à l’écrit pour le concours ;
- Culture générale (conférences, cours d’histoire ou de philosophie selon les établissements) pour préparer l’épreuve d’entretien de l’ENS.
Différents cours peuvent être dispensés à la faculté. Traditionnellement, on retrouve :
- Introduction générale au droit,
- Droit civil,
- Droit constitutionnel,
- Droit administratif,
- Droit pénal, Droit de la famille ou Droit des affaires
- Histoire du Droit.
Certaines D1 présentent toutefois la particularité de ne pas comporter de cours en licence de droit : Cachan propose une licence d’Administration Economique et Sociale (AES), Charles-de-Gaulle d’Economie-Gestion et Dupuy-de-Lôme de Langues Etrangères Appliquées (LEA). Pour plus d’information, vous pouvez vous reporter à leur page de présentation.
Une formation unique
Cette pluridisciplinarité en Droit et en Economie qu’offre la prépa D1 en fait une formation unique puisque c’est la seule à proposer cette double compétence à un niveau aussi approfondi. Cela donne un profil atypique vraiment attrayant aux élèves de D1. D’autant plus que le Droit et l’Economie sont vraiment deux matières complémentaires qui s’enrichissent et qui donnent un point de vue beaucoup plus élargi et complet sur de nombreux sujets.